Un son strident résonna dans la chambre. Sortant du néant, une main se hasarda sur la table de nuit, tapota dessus quelques secondes, puis descendit d'un étage pour reprendre ses recherches à même le sol. Une bonne minute s'écoula.

Étouffant un grognement sourd, Léo batailla quelques secondes pour se dépêtrer de sa couette, puis fini par poser ses deux pieds nus par terre. Il ramena ses cheveux en arrière, couinant et lâchant des jurons à voix basses lorsque ses mains passaient à travers des nœuds, et fini par les maintenir en chignon à l'aide d'un stylo et d'un élastique. Sa coiffure habituelle pourrait attendre. Là, il émergeait juste et il ne se sentait pas de se faire sa mise en plis habituelle.

Baillant et s'étirant de tout son saoul, le jeune homme eu quelques difficultés à décoller ses fesses de son matelas. Ses jambes tremblèrent quelques instants sous l'effet de la pression se portant soudainement sur elles. Il ne pesait pas bien lourd pourtant. Une grande silhouette se découpait dans l'obscurité. Assez maigre, voir frêle, dont le teint clair ressortait ici et là de l'obscurité dans les stries lumineuse filtrées par la persienne. Un corps de jeune homme dans le juste milieu entre musclé et bedonnant, pour tout vous dire. Une fois stabilisé, il commença à avancer à tâtons dans le noir, longeant et lissant le mur dans de grands mouvements de murs pour trouver la ficelle du store. Bingo.

Un soleil radieux brillait dans le ciel de Parmanie. Cette soudaine clarté fit comme l'effet d'une loupe pointée sur des fourmis. L'espace de l'instant où l'obscurité de sa chambre fut balayée par la soudaine clarté solaire, ses pupilles se dilatèrent, comme brulées à l'acide. Puis il referma ses paupières, pressa par reflex sur ses yeux avec ses doigts comme pour exorciser le soleil de ses yeux vert d'amande et fit quelques pas en arrière. Une raison de plus lui faisant haïr le matin.

Apparemment, Monsieur Totomaru avait mis sa menace à exécution. Léo bidouilla une a une chacune des poignées, contrôlant de temps en temps la température de l'eau avec sa main, puis entra encore habillé avec les vêtements de la veille sous l'eau. La sensation du tissu visqueux et alourdis collé à sa peau n'était pas des plus agréables, mais sentir le contact chaud de l'eau ruisselante le long de ses membres suffisait pour se détendre. Un coup de main dans ses cheveux suffirent à détacher le chignon. Les cheveux alourdis par l'eau tombèrent mollement le long de sa taille. Il aimait ce genre de moment. Idéal pour se laisser aller à la rêverie, échapper à son train train quotidien, ou plus simplement pour profiter des petits moment simple. Après tout, prendre la vie du bon coté et relativiser plutôt que de criser, c'était son credo. Un peu en contradiction à celui inscris sur le blason de sa famille, à vrai dire.

Après avoir coupé l'eau et être sortis de la douche, Léo quitta ses vêtement imbibés.

Dans le plus simple appareil, il traversa une bonne partie du manoir. Comme depuis deux jours, il n'y avait personne. Pas une bonne, pas un jardinier. Seul Totomaru, le Majordome à la tête du personnel de la maison, demeurait avec le jeune homme au sein de la confortable demeure, mais à l'heure qu'il était, ce brave homme était en train de faire ses courses pour remplir le garde-manger. D'ordinaire, les commis et les cuisiniers seuls s'occupaient des courses, mais depuis que tout le monde était partit, les choses avaient un peu changées. Léo était - beaucoup - plus coulant que son père, et il ne mit pas longtemps pour proposer au vieil homme d'opter pour une cuisine beaucoup plus simple le temps de l'absence de ce dernier.